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Le serpent et les girolles du Saguenay

Posted in Animaux, Canada, Flore et nature, Québec, and Voyages

Last updated on 16 septembre 2019

Dans la série Il y a tout juste 10 ans – Archive Québec, 31 juillet 2009.

Ah le Québec ! Comment ne pas l’aimer quand on découvre encore un magnifique secteur de randonnée à quelques minutes de chez soi ? Que la première section de ce sentier du Saguenay est littéralement jalonné de framboises sauvages, parsemé de fraises des bois ça et là… Que juste après ce sous-bois enchanteur un petit chemin descend sur une plage de sable blanc déserte… Qu’un petit serpent gris et vert ondule doucement au bord du sentier, sans crainte… Que dans le bois, sur la mousse, comme placés là pour mettre une jolie tache de couleur dans ce ravissant tableau, les girolles grandissent en famille…

Je m’emballe facilement, peut-être. A ma décharge je précise que je n’avais jamais vu de serpent au Québec depuis mon arrivée. Ça me manquait un peu, il faut croire. Donc après quelques recherches, je peux vous présenter ma nouvelle amie : la couleuvre rayée. Si elle ne vivait pas si loin (on parle en terme de couleuvre), je l’adopterais bien pour remplacer Martin (les fourmis sont trop lunatiques).

Quant aux girolles, voici enfin une légitimation à portériori de toute cette pluie. Eh oui, les champignons (comme les bleuets d’ailleurs) adorent l’alternance de pluies abondantes et de chaleur. Et ces petites-là, toutes oranges et mignonettes, sur leur lit de verdure, elles ne devaient pas être bien vieilles, fermes et pâles. L’une d’entre elles portait la trace des dents d’un petit animal. J’ai eu pitié des plus petites et des plus vieilles (on n’est jamais assez prévoyant et je compte bien garder ce coin à champignons, aussi je veille soigneusement à sa continuation (machiavélique !) et j’ai spontanément adopté tous les adultes de belle allure.

Je ne sais pas vous, mais moi je regrette toujours lors de mes sorties de ne pas m’être munie d’un petit sac. Aujourd’hui n’a pas fait exception, et j’ai dû, pauvre de moi, improviser un petit panier de feuilles et de fougères pour transporter mon butin. Ce qui est assez affreux, quand l’on considère que cela ne me laissait plus qu’une seule main libre pour cueillir les framboises trop audacieuses bordant le chemin.

girolles aiglefinEt la journée s’est donc terminée par un petit banquet individuel, sauté de chanterelles persillées à l’ail et filet d’aiglefin grillé.

Je me demande combien de temps vont mettre les rescapés à atteindre l’âge de cueillette ? Si la chaleur se maintient, je vais bien devoir aller vérifier ça dans 2 ou 3 jours !

© Gwen Caillet 2019 – Tous droits réservés.

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