Voici une expression qui prend tout son sens enfin, après 2 ans de vie à Istanbul.
Samedi, jour de déménagement. Par chance, un ami nous fournit le numéro d’une équipe de déménageurs. Nous téléphonons. Trente minutes plus tard, le chef vient voir ce qu’il y a à transporter. Encore une demi-heure, le temps de rassembler les hommes et de prendre le camion, et nous voici dotés d’une paire de déménageurs. Tout droit sortis d’un film, plus vrais que nature, le gros costaud et le petit sec en chemise. Ils sont gentils, efficaces et … forts.
Vous me direz, des déménageurs, c’est normal, c’est leur travail. D’accord. Mais quand même, un homme capable de prendre une machine à laver sur son dos pour 3 étages, ça ne court pas les rues. Enfin je crois. Sauf ici. Ici en Turquie c’est normal, c’est comme ça qu’on transporte les meubles. Une sangle, l’homme de bât se baisse, charge, et en avant toute.
Je suis impressionnée. Moi, tout ce que je peux faire pour ne pas rester bouche bée, c’est servir des rafraîchissements et apprécier le travail bien fait. Le tarif est plus que raisonnable, et, conscience professionnelle ou serviabilité extrême, le patron revient même le lendemain réparer une porte d’armoire cassée de longue date.
Il n’y a pas a dire : ils sont forts, ces turcs !
27 juin 2006