Last updated on 7 septembre 2019
En sortant de la troisième tombe pharaonique, il suffit de s’écarter de la route et de gravir la colline pour échapper à l’affluence touristique de la Vallée des Rois. Au dessus du site, la montagne, aride, zébrée d’innombrables chemins séculaires, lignes caillouteuses au milieu des cailloux. C’est une jolie promenade pour rejoindre un temple dans la vallée voisine, un petit col à passer.
Mais voilà, parvenus au col très rapidement, que cette incroyable « couronne thébaine » nous nargue à nouveau comme elle le fait depuis le jour de notre arrivée … Elle domine fièrement vallée du Nil et désert, habillée de son manteau rouge flamboyant sous le soleil du soir, moins lumineux en ce milieu de journée. Comment résister? Répondant à l’appel de l’inconnu, du chemin à découvrir, de la vue qui s’offrira là-haut, nous tournons le dos au col et contournons d’abord la montagne.
À mi-chemin de l’objectif se distingue une petite maison, un poste militaire plus exactement. Un massacre a eu lieu près de la il y a quelques années seulement. Stupéfaction, un escalier part de la plaine et rejoint ce poste de surveillance. Nous le rejoignons et l’utilisons, ruban de béton démesuré, d’un blanc tranchant sur la couleur de la montagne. Au-delà de l’escalier et du militaire de garde qui voudrait nous vendre l’usage de ses jumelles, la montée est raide quoique facile et bientôt nous voici au sommet, découvrant les alentours.
La couronne thébaine n’est que la partie visible d’en bas d’une petite chaîne montagneuse, dont le sommet ressemble à un vaste plateau en arc de cercle. Mieux équipés, il y aurait là matière à amples explorations et à longues promenades. Sentiment de petite ivresse à se trouver là et non pas dans un groupe de touristes cornaqués par un guide autoritaire. En contrebas se distingue, avant le désert, la Vallée des Reines. Joli point de vue, douce chaleur atténuée par un vent rafraîchissant … Voici un endroit pour se recharger en énergie.
14 février 2006