Last updated on 7 septembre 2019
En redescendant de la montagne on retrouve la civilisation. La pause est finie. Ce jour-la, c’est la fête musulmane du sacrifice. De nombreux groupes d’enfants, vêtus de leurs habits de fête, nous croisent sur le chemin. De très jeunes fument, certains demandent de l’argent, la plupart, timide, lance un bonjour et quelques mots en anglais. Les jeunes filles rient entre elles, les garçons lancent des bouteilles dans les ravins, civilisation du plastique, du jetable.
Un détour du chemin dévoile une vue aérienne du temple d’Hatchepsout, un parfait rêve de lego d’enfant. Émotion de voir plus d’en haut qu’on n’en pourra jamais voir d’en bas. Le temple principal est une succession de terrasses au pied de la falaise, qui nous en cache d’ailleurs un morceau. Colonnades et allées, on devine de notre point de vue privilégié les socles d’anciennes et monumentales colonnes, les traces des jardins suspendus aujourd’hui disparus. Bonheur d’architecture nichée dans une nature austère mais envoûtante.
Sur les immenses rampes d’accès comme partout autour du temple, des visiteurs comme de minuscules fourmis. On croirait une maquette réalisée pour les besoins d’un film, une reconstitution, c’est plus vrai que nature, incroyable de perfection.
15 février 2006