Last updated on 7 septembre 2019
Après plusieurs journées de visites culturelles, d’enrichissement historique et de marche à pied, pour changer, une journée à bicyclette. Ça tombe bien, car le temps est couvert et venteux, presque froid. Nous enfourchons donc nos nobles destriers mécaniques de location et partons à l’aventure.
Tout d’abord, nous pédalons vers le Nil par des chemins détournés, car le ruban vert des cultures irriguées nous attire depuis plusieurs jours. Nous traversons donc de nombreux petits canaux, effrayons malgré nous les oiseaux qui ne nous entendent pas venir et saluons de la main les travailleurs des champs. Arrivés face au Nil, nous surplombons des champs inondables dans lesquels des chevaux paissent, des échassiers blancs dans les pattes. Plus loin, des ânes jouent. Au milieu du fleuve, un banc de sable héberge une multitude d’oiseaux en tous genres, je crois reconnaître des cigognes, des hérons, des alcyons pie et autres petites merveilles. En longeant le rivage vers une grande dune au coude du fleuve, nous pénétrons une bananeraie. Exotisme …
Plus tard dans la journée, volte-face et direction le désert. Ah, le désert à vélo, quelle expérience! Heureusement, il existe une piste bien caillouteuse (miracle : pas de crevaison à déplorer), car un ou deux passages dans le sable m’ont fait de petites frayeurs. Après quelques kilomètres, nous voici loin de tout, dans une immensité sans fin. Quelques collines cachent les derniers villages, et le soleil rougeoie avant de se coucher, éclairant les montagnes. Le calme et la paix. Une ribambelle de pylônes électriques s’éloigne en ligne droite, impossible de se perdre. Un petit aperçu d’une autre aventure à vivre, un jour, quelque part …
23 février 2006