Last updated on 7 septembre 2019
Une journée de travail ordinaire à Istanbul, quelques personnes à voir et quelques affaires à régler m’ont amenée à traverser le Bosphore ce matin.
En bateau, c’est le moyen de transport que je préfère.
D’abord parce que souvent c’est plus rapide, que les bus bien sûr, mais aussi que les domus, une sorte de taxi collectif. C’est qu’en prenant le pont, l’un des deux, il faut compter avec un embouteillage, à toute heure.
En bateau, je suis sûre des horaires, c’est fiable, et puis je peux lire, prendre un thé, ou simplement regarder la Mer de Marmara, le Bosphore, l’une ou l’autre rive avec ses couleurs chaudes au soleil ou froidement grisées dans la pluie. Je peux contempler les cormorans qui font sécher leurs ailes debout sur les brise-vagues du port de Kadikoy. Je peux chercher parmi eux les hérons sur une patte, la tête dans l’aile au chaud pour dormir.
Quand je suis sur le bateau, je suis ailleurs, ni en Asie, ni en Europe, ni en ville, ni en pleine mer.
Je suis dans le rêve, dans une parenthèse dans le temps et dans l’espace.
Et il y en a qui voudraient que je regrette de ne pas avoir de voiture …
3 janvier 2006