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Le lion, l’aigle et le canari

Posted in Istanbul, Turquie, and Voyages

Last updated on 11 septembre 2019

Quel rapport ? À priori aucun, excepté que ce sont tous trois des animaux.

À Istanbul, pourtant, tout le monde comprendra immédiatement que je parle de football. Non pas que j’en sois vraiment fan, d’ailleurs, en fait pas du tout. Mais ici le football dépasse le simple sport. Mais, le rapport avec le lion, l’aigle et le canari ?

Chacun de ces animaux est le symbole d’une des trois équipes d’Istanbul. Le lion (aslan en turc) représente Galatasaray, qui est aussi le nom d’un quartier, dans Beyoglu. L’aigle (kartal) soutient Besiktas – dire Béchiktache. Le canari enfin est emblématique de Fenerbahce – dire Fenerbatché – du quartier du même nom rive asiatique.

Trois clubs pour une même ville, chacune avec ses animaux fétiches, son quartier de référence, son stade, bien entendu ses fervents supporters … et ses couleurs : rouge et or pour Galatasaray, noir et blanc pour Besiktas, bleu marine et jaune enfin pour Fenerbahce.

Ici ul ne peut décemment rester neutre. Chacun doit avoir SON équipe, faire un choix. Traditionnellement, chaque équipe ayant ses quartiers dans une partie spécifique de la ville, les habitants de la zone concernée soutiennent majoritairement cette équipe. Ou bien, l’allégeance peut être un héritage: on aime une équipe de père en fils, de mari en épouse, quoi qu’il ne soit pas rare de rencontrer des familles dont les membres soutiennent des équipes différentes, dans des discussions épiques interminables.

En lisant un ouvrage sur l’histoire des Turcs à travers les temps, il m’apparait que peut-être ces trois équipes sont encore bien plus profondément turques qu’il n’y parait, si pareille chose est possible. Ainsi, dans les traditions chamaniques, bien avant l’Islam, chaque clan avec son animal totem, parfois sa couleur, partie intégrante du nom des clans. Un moment de rêverie, une passerelle jetée entre deux époques bien éloignées, un liant qui fait le pont entre les culture successives, jamais totalement effacées.

9 décembre 2006

NDLR : Harry Potter, sans le savoir, a de toute évidence choisi Galatasaray, dans sa grande sagesse.

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