Last updated on 11 septembre 2019
Eh oui, je suis « Hoca », prof quoi !
Je donne des cours particuliers de français langue étrangère (du FLE) à des enfants, adolescents et adultes turcs, arménien, italien et grec. Les conditions de travail laissent rêveur, surtout quand on met à ma disposition la voiture avec chauffeur (si si), que le repas est offert avant de commencer le cours, ou la collation amenée lors de la pause … Ce sont des jeunes scolarisés dans les écoles françaises de la ville, dont la réputation est excellente (celle des écoles plus que des écoliers, s’entend) et les résultats à la hauteur (même chose). La Turquie est un pays très dynamique, mais le taux de chômage y est très élevé et le système scolaire est très élitiste. Comme partout, les parents essaient d’offrir les meilleures chances à leurs enfants, et s’il faut pour cela payer les services d’un tuteur particulier, qu’à cela ne tienne !
Je travaille également à l’Institut Français d’Istanbul, où je donne des cours collectifs. Surtout à des adolescents, parfois de jeunes adultes. Ce sont de petits groupes d’étudiants, rarement plus de 15. Chaque session dure 5 ou 6 semaines, et j’ai parfois la chance de garder une classe durant plusieurs niveaux. Les cours ont lieu dans les locaux du Consulat de France, côté européen, à deux pas de la place de Taksim, et dans l’enceinte du lycée saint-Joseph côté asiatique, dans le quartier de Moda à Kadikoy.
L’Institut m’envoie également dans des entreprises, essentiellement françaises, qui ont besoin que leurs cadres maîtrisent la langue de Molière pour bien communiquer avec le siège. C’est l’occasion de déplacements dans les centres de formation des entreprises, dans le grand Istanbul, voire même à Bursa. Les sessions durent plus longtemps, souvent une année. Et puis, il y a quelques cours hors normes, comme ce groupe de conversation avec des enseignant(e)s de français trucs, qui bénéficient également de bourses de voyages de perfectionnement.
À Istanbul, être professeur est un titre prestigieux, qui force le respect de l’épicier du coin et des voisins. Les étudiants sont assidus et travailleurs, ils savent pourquoi ils sont là et se donnent les moyens de progresser. Être enseignant de FLE à Istanbul, c’est une expérience professionnelle extraordinaire. Surtour parce que les étudiants eux-même y sont extraordinaires !