Last updated on 11 septembre 2019
Contrairement à l’aller où je me suis trouvée coincée à coté d’une jeune femme en bonne voie vers l’obésité, je suis cette fois écrasée contre la vitre par une corpulente vieille dame qui a insisté pour que nous partagions nos sièges avec son sac de victuailles.
Fidèle à ma stratégie habituelle d’évitement, j’ai cherché refuge dans un sommeil d’abord feint puis réel. Làs, la bonne vieille juge bon de me réveiller sitôt arrivées au ferry. Une raison comme une autre d’aller admirer le vol des mouettes et me rafraichir les joues.
De retour dans le bus, impossible de me rendormir dans le jacassement du groupe d’aïeules. À coté, un bébé gazouille. J’admire les lumières de la ville à la tombée de la nuit.
Après le péage, à quelques minutes de l’arrivée, un embouteillage se forme. Je coiffe mon lecteur mp3 et décide d’ignorer mon encombrante voisine qui n’en finit plus de me mettre de grandes claques sur la cuisse, de me gaver de dragées à la menthe et de me complimenter sur mon nez (!!??).
Comme si la vie craignait de me paraitre terne, c’est à ce moment, à peine au milieu du premier morceau de musique, que je sens un petit choc. Le bus s’immobilise. Un accrochage avec un voiture sans doute, au ralenti. Nous voici bloqués en plein milieu de la chaussée, en attendant la police pour faire le constat.
Soupir. J’aurais mieux fait de prendre le bus suivant. Mais que me serait-il arrivé alors ?
13 mars 2007