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Jeux de tavla devant un thé noir

Posted in Istanbul, and Turquie

Last updated on 11 septembre 2019

Promenez-vous dans les petites rues d’Istanbul, loin des flux de touristes, flânez sans but dans les quartiers tranquilles, un jour de grand bleu, aux températures agréables. Tôt ou tard, vous passerez pres d’un café sans prétention, avec ses tables minuscules, de tout petits tabourets, et des hommes assis qui fument devant leur tasse de café ou de thé. Certains jouent sur un plateau de bois.

Ailleurs backgammon, tric-trac, ici il se nomme tavla. C’est un indémodable classique, c’est une addiction, c’est un art de vivre. Le jeu est souvent en bois marqueté, joli avec ses flèches qui indiquent les positions, simple avec ses pions ronds noirs ou blancs. Stratégie mêlée de hasard, tout le plaisir vient de l’habileté de l’adversaire, des surprises apportées par les dés. On y fait 3 parties et on ne s’arrête plus, on recommande un thé, on réclame une revanche …

Initiée par un vendeur d’antiquités, encouragée par la chance du débutant, rapidement inconditionnelle du jeu, je l’ai dès lors intégré à ma vie. Support d’apprentissage de la langue turque à l’automne dans les ruelles de Beyoğlu, passe-temps aux arrêts de bus à l’été en Arménie, combats amicaux dans le Quebec enneigé, et jusque dans un refuge de haute montagne au bord d’un lac, avec un randonneur israélien.

Le tavla, ou quel que soit son nom, plus qu’un jeu, est une passerelle entre les peuples de Méditerranée et d’ailleurs, passant outre les divergences pour rallier les esprits joueurs autour des plaisirs de la vie.

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