Last updated on 11 septembre 2019
Depuis 48 heures il neige sur Istanbul. La vie a ralenti en conséquence. Dans la cite aux sept collines, faite en de nombreux endroits de montées raides et de ruelles sinueuses, la neige est un paralysant.
Quelques courageux sortent les chaînes pour assurer des livraisons incontournables, les taxis ornent leur grille d’aération d’un carton, pour protéger le moteur du froid peut-être. La circulation automobile se limite au minimum, de peur des accidents et des pannes.
Le silence est frappant, avec cette qualité spéciale que lui donne le manteau neigeux.
Les écoles ferment à la moindre alerte météo depuis que deux enfants sont morts de froid dans un embouteillage il y a plusieurs années. De toute façon, actuellement on est en vacances de semestre, presque tous les établissements sont fermés.
Nombreux sont les rendez-vous professionnels qui sont annulés. Chômage « technique » et difficultés à se déplacer maintiennent la plupart des gens chez eux. Pour les besoins quotidiens il y a toujours une épicerie ou une supérette à deux pas, et cela suffit tant que le climat menace de verglas ou de neige.
La vie est entre parenthèse, douce comme du coton/cocon, lumineuse comme les toits recouverts. Les goélands se découpent sur le ciel, à la recherche de quoi affronter le froid. Je me sens en hiver bien au chaud comme dans un conte pour enfant. Paisible.
24 janvier 2006
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