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C’est la tombée de la nuit sur le ferry qui nous fait passer le petit bras de mer qui sépare Yalova de la grande banlieue d’Istanbul. Après un ayran – une boisson à base de yogourt – et un toast en guise de dîner dans le salon au dessus des véhicules, je rejoins les passagers accoudés au bastingage.
Le jour est devenu très discret, mais la nuit n’est pas encore là. La mer est une masse sombre, calme, si lisse que les grosses vagues sont une berceuse pour les yeux. Hypnotisée par les flots, je regarde passer le temps d’une rive à l’autre. De chaque côté, les lumières de la civilisation. Entre deux, c’est cet espace indéfini de paix absolue.
Plus loin, un supertanker provenant d’Izmit se fait arraisonner par un garde-côte qui parait un jouet rangé contre la coque du monstre. Et le quai approche beaucoup trop vite. La traversée est déjà finie …
08 mai 2007
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