Last updated on 16 septembre 2019
Dans la série Il y a tout juste 10 ans – Archive Québec, 19 juillet 2009.
Le quizz du jour : à votre avis, il fait quel temps, là, chez moi ? Gagné il pleut !
L’avantage c’est que la météo québécoise ne prend pas les gens en traître, elle varie peu… Vous vous rappelez toutes ces belles images de forêt verte à perte de vue, de beaux lacs et rivières ? Maintenant, au moins, on sait pourquoi c’est tellement vert ici, et d’où vient l’eau aussi.
Bon, toute chose ayant un aspect positif, la météo justifie la sieste.
Ce matin, je suis quand même partie à la recherche du mythique parc Price (du nom de ma rue, donc forcément mythique). On m’avait dit : « suis la rue jusqu’aux deux lions! ». Bon, je vous rappelle qu’on est en Amérique, les lions d’Amérique, je n’en ai jamais entendu parler. Enfin, pourquoi pas, je ne vais pas y mettre de la mauvaise volonté non plus. Donc je marche, chose bizarre en soi au Canada. Je veux dire, bien sûr on peut marcher dans un parc ou en pleine nature, mais là, comme ça, en ville ? Ils sont fous ces français! Si les trottoirs étaient faits pour marcher, on le saurait : après plusieurs croisements la rue est d’ailleurs barrée, le bitume arraché.
En face, les lions sont assis bien sagement sur leur socle de pierre et le portail me menace de poursuite si je franchis la ligne imaginaire d’entrée dans le parc. Il y aurait même des caméras pour surveiller ça, damn ! Poursuivie par un portail sous le regard impassible de deux lions, je vois tout de suite les titres de journaux, ridicules et effrayants. De retour à la maison, le journal local m’apprend que le parc sera fermé jusque fin septembre. Bravo, et tout ça pour mettre en valeur la pierre tombale d’un Sir William Price et veiller à ce que les ponts ne s’effondrent pas. Oui, c’est une spécialité québécoise il parait, les ponts qui s’écroulent. Eh bien je vais devoir me contenter du parc de la rivière aux sables.
Du coup je suis revenue à ma fameuse stratégie dite du week-end pluvieux : on ouvre le frigo et sauve les légumes d’une lente décrépitude annoncée. On consulte le livre de Tante Marie, etc … Aujourd’hui, des navets au sucre, un dé-lice ! Jamais mangé un sucré-salé (sans la partie salé) aussi succulent. Impossible toutefois de me décider pour savoir à quel moment du repas ça doit être servi. Dans le doute, je m’en suis fait un plat unique, quel régal !
Du coup je me suis endormie sur le canapé en attendant que la pluie recommence à tomber. Bien sûr ça n’a pas trop tardé : juste au moment ou je revenais des courses. Parce que mon frigo commence à se vider avec toute cette pluie, à la fin. Et non je n’avais pas de parapluie, je ne vais pas provoquer le ciel non plus, il ne faudrait pas exagérer.
Et puis la grande question métaphysique du jour : comment s’assurer de l’intégrité physique de son animal familier quand il s’agit d’une fourmi ? J’avoue, j’ai peur de l’écraser ou de la noyer avec la vaisselle. Je ferais peut-etre mieux de ne pas trop m’attacher, en fait.
© Gwen Caillet 2019 – Tous droits réservés.
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