Last updated on 8 septembre 2019
Retour au hammam de Kervansaray à Bursa. En compagnie de jeunes femmes turques, un dimanche calme et froid. Une jeune mère apprend à sa petite fille à nager dans le long bassin chaud. La petite éclabousse et rit. Une énorme dame au visage rond typique d’Asie Centrale houspille sa voisine qui a fait gicler quelques gouttes de son shampooing.
Un hammam est un endroit très territorial, la place réservée est sacrée, chacune se bat pour garder sa place auprès d’une vasque d’eau, son écuelle pour verser l’eau, son tour avec la masseuse …
Le temps se ralentit sitôt franchies les portes, les préoccupations et autres soucis sont laissés aux vestiaires. Hors du temps, hors du monde. D’abord le corps se détend dans la chaleur de l’air ou de l’eau, puis l’esprit finit par lâcher prise et s’abandonne au plaisir simple d’être là, propre et au chaud quand dehors le vent souffle dans le froid.
Quand on en a enfin fini de se baigner, de se laver, d’être massée et rincée, on ressort dans la salle de repos, on se sèche et s’habille, puis, pour prolonger encore ce moment privilégié, on commande une eau gazeuse ou un jus de fruits réhydratants.
Dehors, le monde attend, les enfants jouent au football et un gardien surveille les voitures. Il fait froid. La capuche remontée sur les cheveux mouillés, chacune regagne ses pénates.
La soirée sera calme.
11 mars 2007