Last updated on 9 septembre 2019
Dans la série Voyage en Chine du sud, archive inédite de juillet 2011.
Comme souvent, je me félicite du choix d’une auberge de jeunesse de préférence à un hôtel. ici le personnel parle anglais et est en mesure de m’aider un peu (aussi mal que bien, d’ailleurs) à organiser mon séjour. L’auberge de jeunesse est aussi un endroit idéal pour se faire des amis express, le temps d’un repas, d’une ballade, joindre les énergies pour une sortie.
Le premier soir, j’ai rencontre l’informaticien danois dans une longue discussion autour d’une Tsingtao. Le lendemain matin je suis partie en recherche de la plage avec deux français étudiants en chinois à Pékin, et le soir j’ai dîné devant la mer avec un charmant enseignant écossais, avant une longue promenade sur la plage.
Moments un peu irréels : un joueur de saxo dans la nuit, des couples profitant de l’intimité que procure l’obscurité, un jeu de football avec une noix de coco (aie mon pied nu), quelques concerts, un karaoké dégoulinant de romantisme … Au matin l’écossais est reparti pour le Vietnam et c’est le danois qui m’accompagne rencontrer les singes.
Ce soir-là, je décline l’invitation a dîner d’un américain de Shanghai, avec qui je passe le lendemain une journée farniente à la plage une fois que la pluie a cédé la place au soleil rafraîchi. En soirée, nous allons au parc aux mille eaux, nous baigner dans des bassins à thème : la baignade aux pétales de roses, les poissons nettoyeurs, la fontaine de whisky, et j’en passe de tout aussi sympathiques. Partout, des pelouses, des massifs arborés et fleuris, des hamacs et autres chaises longues. Le paradis vient de gagner quelques étoiles …
Chaque journée apporte son lot de nouveaux arrivants, à l’auberge et dans le dortoir, petites surprises au retour de la plage, à qui racontera ses aventures d’un autre bout du monde.
Une folle soirée regroupe tous les occupants du dortoir, d’abord au restaurant, ce qui permet de gouter davantage de plats. Ensuite, le nombre faisant la force, nous allons explorer la vie nocturne locale, entre discothèque et tripots, nous jouons et gagnons à des jeux de cartes auxquels nous ne comprenons rien, dansons un peu et rions beaucoup. Européens, Américains, Chinois, l’anglais toujours comme passerelle.
Au matin, levée comme toujours aux aurores, je me joins à un français professeur de FLE dans une ville reculée de Chine et à sa mère en visite pour effectuer mon premier baptème de plongée. Après la tempête l’eau est trouble, il n’y a rien à voir, c’est donc parfait pour se concentrer sur les sensations nouvelles. Et puis, une sortie en bateau, c’est toujours une aventure bienvenue.
Toutes ces rencontres, tous ces moments partagés sont des tranches de vie à déguster quand elles passent, et j’ai tellement aimé cela en Espagne, en Italie, aux États-Unis, que je constate avec bonheur que le plaisir reste intact de ces rencontres inattendues, délicieuses comme un melon mûr dont le goût reste longtemps en mémoire bien après que le fruit ait disparu.
Pour conclure mes recherches sur la réalité du caractère paradisiaque des îles tropicales et bien que je commence à être convaincue, je ne peux faire autrement que réclamer un élargissement du terrain de recherches, deux expériences ne permettant pas de tirer des conclusions solides …
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