Last updated on 10 septembre 2019
Depuis longtemps je sais qu’à Istanbul un danger me guette, invisible et sournois. Jusqu’ici je n’en avais jamais été la victime, je me sentais presque à l’abri.
Hélas, ce matin, sans méfiance, je suis tombée dans le piège. Pourtant le ciel était clair et les lunettes de soleil de sortie. La rue du Printemps, la familière Bahariye, n’a plus de mystères pour moi. Du moins le croyais-je … En remontant depuis le Carrefour des Six-Chemins (Altı Yol), je venais de dépasser un de ces petits chariots ambulants chargés de simits, ces petits pains ronds au sésame, quand c’est arrivé.
J’avais posé le pied sur une de ces dalles faussement normales qui a basculé sous mon poids avant de retomber brutalement en place, soulevant une gerbe d’eau verticale. Bien sûr, l’eau s’est engouffrée dans l’ouverture de mon pantalon, se glissant malicieusement entre la peau et le tissu. Je suis rentrée trempée. Un peu misérable. Certains matins ne méritent pas qu’on abandonne sa chambre. Pourtant, j’avais été prévenue, les dalles pavant les rues ici sont traîtres parfois…
22 novembre 2006
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