Croissance économique et démographique oblige, de petits immeubles sont mis à bas ici et là pour laisser leur place à de plus grands et de plus modernes qu’eux.
Mais avant de construire, il faut d’abord démolir. Pas à pas. Étage après étage. On vide, on récupère ce qui peut l’être, on démonte les fenêtres et leurs cadres, les portes. Et puis on casse, à grands coups de masse, mur après mur.
C’est là ce qui terrifie les pauvres âmes sensibles de Français : regarder de la rue ou par la fenêtre un ouvrier, debout pieds écartés sur le mur le plus haut, cognant allègrement … juste en dessous. Au premier étage, pas de problème. Au sixième ou dixième, j’avoue, cela fait frémir. Pas de protection visible.
Et je repense au proverbe : il ne faut pas scier la branche sur laquelle on est assis. En priant tous les dieux et la chance pour qu’il n’arrive rien à ces ouvriers qui défient le vide et les lois de l’équilibre.
06 février 2007