Last updated on 11 septembre 2019
En Turquie on prend l’autocar comme ailleurs on prend le train ou l’avion. Ce sont de gros cars luxueux qui traversent le pays de part en part à prix assez modique, pour un niveau de confort assez élevé, de jour comme de nuit. Personnellement, je préfère les voyages de nuit, qui font économiser une nuit d’hôtel et durant lesquels, si l’on n’a pas le sommeil trop difficile, le temps passe sans trop se faire remarquer.
Aller d’Istanbul à Antalya , voyage assez commun de la capitale économique vers l’un des centre touristiques majeurs du pays, c’est dix heures de trajet au bas mot. Au minimum deux arrêts. Dans un des espaces réservés à cet effet : en général un bâtiment long en demi-lune, au centre des magasins alimentaires, journaux et tabac, et la cafétéria. Tout autour, des magasins de vêtements, supposément à des prix d’usine ou en soldes. Temples de la consommation moderne, rutilants et disproportionnés, parfois ouverts même au creux de la nuit, contre toute attente. Le chauffeur et les passagers se délassent les jambes, se restaurent, fument une cigarette dans la nuit glacée. Puis tout le monde regagne sa place et le voyage continue, avec en souvenir comme un rêve d’oasis de lumière et de richesse qui disparaît dans le noir.
25 octobre 2006
