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Égyptopholies

Posted in archéologie, Égypte, and Voyages

Last updated on 7 septembre 2019

   Voici la dernière journée égyptophile du séjour, au-delà, une certaine lassitude est survenue. Saturation de temples, de sculptures, de dessins et de couleur. Je ne m’explique pas que ce soit possible, mais voilà. Dernière journée de visites en beauté, d’abord avec la Vallée des Reines.

Pharaonnes au bon goût, mariage parfait des lignes et des couleurs, des architectures et des idées. Tout devient familier, les dieux et les offrandes, l’ordre sans doute alors immuable de toutes choses, l’attitude des pharaons … Regard volé au somptueux tombeau de la belle Néfertiti, fermé depuis et pour longtemps aux visites. Faut-il le regretter ? Certaines tombes sont ouvertes depuis l’Antiquité. Certaines en ont souffert. Comment gérer le patrimoine ? Je ne saurais me prononcer : devant ces millénaires d’histoire et de culture je me sens vraiment humble et mal placée pour juger.


En revenant de la vallée par le chemin des écoliers, petite halte au village dit « des ouvriers ». Vestiges d’habitations et d’ateliers, ne restent que des murets et quelques tombes, moins prestigieuses que celle des pharaons mais néanmoins intéressantes.


Puis on traverse ce morceau de désert coinc
é entre la montagne et le dernier village encore habité. Quelques découvertes : des puits d’excavations, gouffres béants aussi attirants que vertigineux, quelques os auxquels sont encore attaches des bouts de tissus (pillages ? j’en frissonne encore, ce sont des os humains), une pièce disparue de la circulation sur un terrain de football de fortune …


Mais surtout, il y a les huppes fasciées. Ailes zébrées noires et blanches, cou gris orangé, long bec fin et recourbé, et surtout cette huppe magnifique qui se déploie o
u se porte élégamment repliée vers l’arrière. Ici c’est un couple de ces magnifiques oiseaux, rencontrés en de multiples reprises lors du séjour, qui se tient à l’ombre d’un haut mur sous les arbres. Ils se laissent observer un moment avant de partir dans un grand déploiement d’ailes et de couleurs.


Enfin, avant que la nuit n’étende ses ailes sur cette partie du monde, le temple de Ramsès III se lasse admirer, monumental, charg
é d’histoires de pouvoir et de guerres. Un pharaon chasse l’autre, et tout simplement s’approprie ses réalisations et ses gloires. Somptueuses fresques gigantesques, le lion va lever sa patte puissante, le pharaon va trancher les têtes de ses ennemis soumis, les dieux vont accepter les offrandes … Tout est si détaillé, si précis, on s’attend presque à voir les scènes s’animer et reprendre vie. Les couleurs sont encore belles, parfois bien plus même, les plafonds bleu nuit étoilés, merveilleux !


Mais le temps ne s’est pas arrêté et le site va fermer, il faut partir en regrettant déjà le lac sacr
é et les couleurs du couchant sur les murailles en ruines. Reste le rêve.

22 février 2006

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