Last updated on 8 septembre 2019
En Turquie en général, et à Istanbul en particulier, les chats sont apréciés.
C’est logique d’ailleurs, Istanbul étant le port par excellence, cerné d’eau de toutes parts. Eau et ville, donc vermine, incontrôlable sans l’aide inestimable des chats. Je me rappelle une grève des éboueurs à Bordeaux, cet autre port historique, qui avait laissé des montagnes d’immondices s’élever un peu partout. On voyait alors en plein jour des rats de taille très respectable dnas les rues de la vieille ville. Des rats, intelligents et à la démographie galoppante, vecteurs des pires maladies, un vivant symbole du risque sanitaire.
Raisons historique et sanitaire également, mais sans doute aussi fascination pour cet animal propre et élégant.
On les trouve donc partout à Istanbul, sur les toits des voitures, sur un bloc de pierre le long de la promenade du bord de mer, au soleil en haut d’un mur, roulé en boule dans de miniscules jardins. Où que vous soyez, stoppez un moment, regardez autour de vous, cherchez le chat. Il est toujours là, quelque pqrt, dans votre champ de vision. Comme un de ces posters pour enfants avec des personnages cachés dans le décor.
Ils sont là, dans les rues, et la population s’en occupe. On voit fréquemment un passant s’arrêter, tirer de son sac un paquet de croquettes et nourrir gentiment le ou les chats qui sont à proximité. Certains chats, futés ou paresseux, attendent sous une fenêtre de voir la main qui jette la pitance quotidienne. Chaque boucher a sa clientèle … féline. Chaque restaurant de kébab. Souvent dans une pharmacie ou une librairie d’occasion le chat de la maison s’étale voluptueusement sur les rayonnages. De petites coupelles d’eau sont déposées ça et là. Même les grandes entreprises, les plus inattendues, ont leur mascotte.
Ici, le chat est un pacha. Même les chiens les respectent, à distance, et s’ils vivents rarement dans les maisons, peut-être est-ce parce qu’ils sont, en quelque sorte … un trésor public.
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