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Il était une fois il y a des milliers d’années, et peut-être plus longtemps encore, dans un pays très éloigné, un endroit peu ordinaire. Vu de la plaine, à grande distance et même en se rapprochant, que l’on vienne à cheval, à pied ou en dolmus, un blanc scintillement éblouit le voyageur.
Une forteresse d’un blanc immaculé se dresse à l’horizon. On dirait un château de coton. Les gens qui vivent là lui ont d’ailleurs donne ce nom; dans la langue du pays on dit Pamukkale .
C’est pourtant un château sans roi sage ni douce reine, sans belle princesse ni prince vaillant. Point d’écuries ni de domestiques, point de cuisine ni de pont-levis.
Car le voyageur abusé a cru voir un château vraisemblable là où ne se dresse qu’un simple caprice de la nature. L’eau cascadant à volonté sur les flancs d’une colline, a oublié dans sa course un voile immaculé de pierre. Les murailles de neige, de coton ou de rêve, ne sont qu’une merveille improbable. Le château n’est qu’un songe d’humain éphémère.
12 juin 2006
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