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Dans la série C’était il y a 14 ans– Archive Québec, 18 mai 2008.
Premier samedi à Saint Félicien. J’ai tout à découvrir, alors par où commencer ?
En route pour les chutes à Michel, de grosses vagues qui bondissent sur les rochers comme des taureaux énervés. La rivière Ashuapmushuan est large comme un fleuve du vieux monde, d’un bleu sombre, reposant, ourlé du vert foncé des épineux sur ses rives.
La piste continue, moi aussi. Après le camping, le zoo, l’autodrôme, la route file, pleine d’assurance, vers les collines. Je la suis. Finalement, les collines sont évitées, mais La Doré ne doit pas être trop loin, justement une pancarte indique le moulin des pionniers, autant pousser jusque là … Il fait beau, la route est plane, les corbeaux veillent.
Enfin, La Doré. Puis le moulin des pionniers et son auberge, à l’orée des bois. Il y a une fête sans doute. Je me glisse dans un groupe de visiteurs. Puis j’écarquille les yeux, j’ouvre les oreilles, je reste bouche bée.
C’est que voir fonctionner une scierie à eau, ou un moulin à scie, allez savoir, c’est impressionnant. D’abord on ouvre les vannes, l’eau gronde et le sol tremble sous la force de l’élément liquide. Il y a les odeurs, il y a les rondins qui se transforment en planches, il y a les turbines, les courroies, tout ce monde entremêlé en mouvement.
Il y a ce vieux monsieur avec son chapeau usé qui raconte sa scierie.
Dehors, tout est beau. Près de la rivière aux saumons, des balancelles en bois attendent les familles. Se laisser guider par ses roues, par la route, cela donne de bien belles surprises !
© Gwen Caillet 2022 – Tous droits réservés.