Last updated on 6 septembre 2019
Dans le Sud du désert des Monégros, des nappes phréatiques souterraines chargées de sel refont surface. Ce sont des dizaines de sites de toutes tailles, autrefois exploités, aujourd’hui largement abandonnés.
Les découvrir est en soi une aventure, car il faut, pour s’y rendre, traverser des paysages désolés, laisser derrière soi les routes goudronnées, affronter les chiens de berger aux colliers hérissés de pointes, sans parler même des moustiques surdimensionnés.
Le spectacle pourtant en vaut la peine, vastes étendues blanchies quadrillées de ruines, canaux aux eaux rosâtres, plantes et faune étrangement adaptées à cet environnement difficile pour ne pas dire hostile.
Le reflet du soleil sur les cristaux de sel brûle les rétines et la peau, le bleu profond du ciel, tranchant sur le vert tendre des champs de blé, apaise l’âme.
La civilisation est ailleurs, le temps s’est arrêté, ne restent que les couleurs, le vent dans les herbes sèches, les dalles pavant les ruines, le cri d’un oiseau qui s’enfuit.
Le sel de la vie.
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