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Lorsque la montagne se dresse à l’horizon, c’est un besoin irrésistible, presque douloureux de nécessité, d’y aller. Partir, marcher sans autre but que le chemin, les yeux, le nez et les oreilles grands ouverts, les mains qui trainent pour effleurer le tronc d’un arbre ou la rugosité d’une pierre.
Touts les montagnes se confondent alors dans mon souvenir. Des Pyrénées de toujours à la couronne Thébaine, de la chaîne des Sangre de Cristo dans le Colorado aux Alpes italiennes, du Mont Ararat au majestueux Mont Kazbek, se dégage une image de LA montagne.
Sans oublier le moins du monde les moments éprouvants, j’aspire à recommencer, à y retourner. Désir de journées solitaires loin de l’humanité des villes, besoin de cet épuisement physique qui vous rend plus fort chaque jour. Tentation d’aller voir, par moi-même, si l’herbe est un peu plus verte de l’autre côté de la colline.
Partir là-haut, une fois de plus, et revenir enfin, pour quelque temps apaisée. Jusqu’au prochain appel des hauts espaces.
13 février 2007