Last updated on 8 septembre 2019
Istanbul, Turquie, le Grand Bazar, c’est connu. Point de passage obligé (au galop) des tour-opérateurs dont les touristes reviennent parfois écœurés. Pourtant, ce grand bazar, quelle merveille, quels délices s’y cachent!
Drogue que je m’interdis de consommer trop souvent. Mais Noël, période des cadeaux … Bonne excuse en fait. Bien sûr j’y ai mes favoris, minuscules et introuvables boutiques dont le propriétaire me reconnait de visite en visite, et autour d’un thé nous reparlons de la famille, du travail, de la vie dans la grande ville.
C’est un endroit hors du temps, hors de la ville, hors de l’espace même. On peut tout y oublier, passer des heures (littéralement) à se promener en admirant les voûtes de brique, les trésors du Vieux Bazar, les petites cours cachées ça et là … On s’y perd, bien sûr : le jour où je ne me perdrai plus dans le Grand Bazar, je serai bien triste. Pourvu que cela ne m’arrive jamais.
Les cultures se mélangent, on entend de noms et touche des produits dont les origines sont déjà un ailleurs mythique : Boukhara, Samarcande, Ispahan, Tadjikistan, encore un peu plus loin dans la rêverie.
Parfois un objet intrigue, et alors il faut le toucher, chercher à comprendre, demander une explication. Exotique, ancien, primitif, copié, refait, en toc, finalement, qu’importe ? Tout est là, à portée de regard, à portée de main, moins à portée de portefeuille. Mais pourquoi penser matérialiste ? Il faut, au moins une fois, venir ici les poches vides, juste de quoi se payer le trajet, un sandwich peut-être. Venir pour le plaisir, gratuitement.
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