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Sur les traces de Sun Yat Sen

Posted in Chine, Flore et nature, montagnes, Patrimoine, randonnée, and Voyages

Last updated on 12 septembre 2019

Dans la série Voyage en Chine du sud, archive inédite de juillet 2011.

Départ très tôt vers les montagnes Dinghu, dont je rêve depuis des mois. Ça commence mal, le bus va dans le mauvais sens, je rectifie, repars, arrive. Et là, d’emblée, une drôle de sensation : bonheur, sérénité, complétude … aussi déroutant qu’exaltant. À la fin de la journée je découvre que ce site est le plus concentré en anions de la Chine entière,  c’est à dire une absence totale de bactéries dans l’air, et ça aurait d’immenses effets bénéfiques sur l’organisme. Cela donne des idées : des envies d’automédication, de me prescrire une cure d’anions tout les ans.

Par égard pour mon pauvre corps qui n’ose même plus protester maigre les tétanies et autres courbatures, je prends la navette pour rejoindre un des départs de sentiers et c’est le début d’une nouvelle journée magique.

Comme dans mes rêves, je vais sonner le gong. Je vais parvenir à faire frémir et sautiller l’eau dans le bassin de divination (non je n’y ai rien vu de très clair, un dragon bien sûr mais les dragons sont une constante dans ma vie, surtout ici).

Je vais enfin visiter un temple bouddhiste du début du XVIIème siècle, courir en montant les marches à flanc de montagne, poser mes pas dans ceux de Sun Yat Sen. Ou plus exactement, perdre pied telle une grenouille maladroite et disparaître dans l’eau (interdiction de se baigner, mais pas de tomber, j’ai bien regardé les panneaux … après) sous les cris de joie et les acclamations de dizaines de touristes chinois enthousiastes.

Sun Yat Sen était venu se baigner là avec sa femme. Je suppose que l’honorable docteur a montre plus de dignité que moi, il n’empêche, ça me fait un point en commun avec le père de la république chinoise. Je pense aussi à une reconversion dans le théâtre comique pour Chinois, quelque chose me dit que je serais douée et saurais conquérir le public. Du coup je me rebaigne encore un peu plus haut sous une autre cascade aux eaux vert sombre, si douces et fraîches, juste assez pour vivifier un peu.

La végétation est absolument hors de contrôle, superbe, je reconnais de nombreuses plantes. La faune est nouvelle pourtant à mes yeux, des libellules rose fushia ou rouge, des scarabées dorés, des lézards au dessin délicat comme de minuscules dragons (oh le combat entre le lézard et le lombric), des papillons gros comme des oiseaux.

Et les odeurs, à se figer sur place parfois et humer, chercher dans les souvenirs un endroit, un moment, Saint Barth dans les Caraïbes, Olimpos dans le Sud de la Turquie, les jardins botaniques de Batoumi en Georgie, se rappeler et baigner dans les délices tropicaux.

Avant de repartir un artiste calligraphie mon nom, je m’offre une petite pause sur une liane comme dans un hamac, jette un dernier regard au torrent. Le paradis est dans les anions, comme le bonheur est dans le pré.

Je resterais volontiers, mais il n’y a pas de léopard en vue, donc je repars. Bientôt le retour à Canton. Mais déjà, déjà, ailleurs m’appelle. Un endroit ou la baignade ne serait pas interdite. Encore plus de noix de coco, des singes pour aller avec, et de longues plages de sable fin … Hainan toujours plus au Sud.

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