Arbuste délaissé, le sureau, ou sambucus nigra, produit des ombrelles blanches au parfum sucré, et des grappes de fruits noirs tâchant le sol et les doigts. Un peu oublié, il fait pourtant des merveilles en cuisine et pour la santé de notre corps.
Très résistant, il pousse un peu partout, au fond du jardin au Québec, dans des ruines en basse montagne en Espagne… Coupez-le à raz, il repart au printemps suivant; ses branches semblent mortes en hiver, malgré les fruits secs qui y subsistent parfois, mais sa vigueur est bien là, simplement endormie.
Autrefois qualifié de « nourriture des dieux » ou de plante magique, originaire d’Europe, pouvant vivre une centaine d’années, le sureau offre son écorce, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits pour des usages très intéressants. Je vous laisse découvrir par vous-même, au-delà de quelques suggestions ci-dessous.
Utiliser les fruits au début de l’été pour en faire des gelées, des sirops, des beignets, les sécher pour préparer des infusions, les possibilités sont nombreuses.
Pourtant, si l’on laisse la nature suivre son cours, les fruits sont un trésor de vitamines, d’oligoéléments et d’antioxydants. Attention toutefois, les baies crues sont toxiques, il faut donc les cuire ou les faire macérer avant ingestion.
Après des essais en tartes (beaucoup de travail) et en liqueurs, je me limite maintenant à en faire une teinture de sureau. Il s’agit de récolter les fruits mûrs, les faire sécher, séparer les baies, les faire macérer dans de l’alcool (alcool blanc le plus fort possible) avec des zestes d’agrumes, du miel, du gingembre et quelques clous de girofle. Au bout de quelques mois, la teinture est prête à combattre grippes, bronchites, toux et refroidissements.
Le seul inconvénient: c’est absolument délicieux et certains sont tentés de se convaincre qu’ils sont malades, juste pour le plaisir d’en boire un petit verre…
En hiver : boulo sureau dodo…..on a perdu fred