Last updated on 7 septembre 2019
En vacances on se sent parfois comme un enfant dans une pâtisserie, à ne savoir que choisir. En l’occurrence, dans une ville aussi touristique que Louxor, il y a abondance d’hôtels. Le prix est un critère, la localisation en est un autre, mais il en reste encore une bonne quantité … Aussi, comme des enfants gourmands, il est possible de se décider pour plusieurs petits gâteaux a la place du gros.
Merci les guides de voyage, pour le petit coup de pouce : revenus de Karnak, nous voici sur la terrasse de l’hôtel sélectionné, au bord de la piscine, à siroter un thé en admirant la ville d’en haut, puis le coucher de soleil sur le Nil. L’eau est bien un peu froide, et le soleil tourne vite, mais quel délice de se tremper les pieds dans l’eau après une journée de marche dans la chaleur.
Et la vue, la vue … au loin les montagnes rouges de « la couronne thébaine », plus proches, de l’autre cote du fleuve, les terres fertiles cultivées, un patchwork de verts du plus tendre au plus foncé, ensuite les bleus du Nil avec ses triangulaires voiles de felouques et sa circulation paisible, enfin la rive sur laquelle s’étend la ville, animée et poussiéreuse, huit étages plus bas, les calèches et autres carrioles à clochettes, les minibus qui klaxonnent, les touristes et les petits commerçants … Ça grouille de vie en dessous, un brouhaha lointain monte à nos oreilles, mais tout près de la rue, il y a aussi le chantier de fouilles de l’allée des sphinx qui reliait le temple de Karnak à celui de Louxor. Il est là aussi, d’ailleurs, le temple de Louxor, encore a découvrir, étonnant au cœur de la cité.
Quelques nuits dans cet hôtel, ensuite nous changerons de rive pour aller nous installer à la bordure du désert, au calme comme à la campagne. Là, plus de piscine, plus de luxe ostentatoire. On dirait une petite oasis, riche de ses plantes luxuriantes et de son eau. Le jardin est en fleurs, sous des tentures ouvertes, des bancs garnis de coussins encadrent de petites tables … Un havre de paix où déguster une limonade maison, le pichet de deux litres qui apaise plus que la soif.
Les murs sont faits de torchis, il n’y a qu’un étage, la chambre est simple, sombre et fraîche. La moustiquaire au–dessus du lit protège également certainement des mauvais rêves … Le balcon ouvre sur les cultures de maïs, sur les bosquets de palmiers. On verrait presque les colosses de Memnon. Une tige de jasmin en fleurs complète olfactivement la scène.
Dernière nuit a Louxor, nouvel hôtel, choisi une nouvelle fois pour le balcon donnant sur un canal d’irrigation, et surtout pour la terrasse, ah le petit déjeuner presque le nez dans le Nil, des couleurs pastels parfaites, oublié le calme de l’oasis dans la vie du port avec sa flottille et ses chalands, mais que c’est beau !
30 janvier 2006