Last updated on 8 septembre 2019
Istanbul est un port, port sur la Mer de Marmara, port proche de la Mer Noire, port du Bosphore.
Qui dit port dit bateaux. Bateaux de pêcheurs : minuscules barques perdues entre les vagues, bateaux de transport de passagers d’une rive à l’autre : les vapeurs à la silhouette délicieusement rétro, ferries transbordant voitures, camions et wagons de train, super-conteneurs charges de leurs immenses cubes colores, sous-marins furtifs, vaisseaux de croisières pareils à des immeubles de luxe flottants, pétroliers angoissants …
Et qui dit bateaux dit oiseaux. Des mouettes, des goélands, des cormorans, de toutes sortes. Des cigognes en transit. De petits oiseaux aux plumages chatoyants. Des pigeons dont certains sont d’un brun presque mordore. Des corbeaux bicolores nuances de gris.
Et tout ce petit monde, ou du moins un bel échantillon, vient se chamailler près de moi lorsque de la terrasse je verse les restes de pain, de salade, de riz, sur le toit voisin. Ça piaille, ça rouspète, ça se donne des coups de bec, ça s’envole avec dans le bec un butin jusqu’au toit d’en face, ça revient, ça s’effraie si je me montre trop …
Surtout, toutes ces ailes qui battent donnent le sourire pour la journée.
janvier 2006