Last updated on 11 septembre 2019
Istanbul n’est pas la capitale de la Turquie. Depuis son occupation par des troupes étrangères au moment de la chute de l’empire ottoman, les autorités ont jugé plus stratégique d’installer une nouvelle capitale au cœur du pays, en Anatolie.
Il n’empêche, en bien des points Istanbul continue à offrir le visage rayonnant d’une capitale économique, culturelle, commerciale et intellectuelle.
L’opéra d’Istanbul , aussi appelé centre culturel Ataturk, programme un certain nombre de spectacles par an. Il y a les classiques, qui restent à l’affiche d’une saison à l’autre, il y a les nouvelles programmations attendues à chaque rentrée. Et puis il y a les petits trésors inattendus. Un Bellisario au décor tellement sobre qu’il n’en fait pas oublier les chants, aux chants tellement justes qu’ils n’en font pas oublier l’histoire …
Parfois on aime, parfois moins, un musicien repérera quelques erreurs, certains costumes sont tellement travaillés qu’ils égarent l’essentiel … mais … mais on y va, on essaie, on y retourne.
Car cette culture ailleurs élitiste à outrance ici s’ouvre, s’offre. Soyons direct : une place d’opéra en balcon coûte à Istanbul moins cher qu’une place de cinéma, une place en parterre a peine plus. Voici ce que j’appelle une politique culturelle digne de ce nom. La culture n’est pas un luxe.
31 mai 2006
NDLR : Fin 2009 la rénovation du bâtiment a été décidée. Le projet a été stoppé en 2013. Les locaux ont été occupés par les protestataires contre le gouvernement, puis ont été transformés en centre logistique pour la police. Pillés en 2015, démolis en 2018.
Le nouveau centre culturel est à peine commencé en 2019, ne devrait pas ouvrir avant 2021. Politique culturelle ? Vraiment ?
