Last updated on 7 septembre 2019
Chemin de terre parmi les champs de cailloux. Par endroits un arbre isolé offre un peu d’ombre. Le vent ne rencontre ici pas d’obstacle et court librement, sans parvenir à dissiper la chaleur.
Dans mon dos les montagnes de la Sierra pré-pyrénéennes dressent leurs fières silhouettes. Devant, peu de relief, la plaine et de rares collines nues dans le lointain. Pourtant, une grotte est censée se trouver à quelques centaines de mètres. Perplexité.
Grâce à l’aide précieuse d’un GPS (merci l’application wikiloc), je trouve la bouche de la cavité excavée, à ras de terre, une fois n’est pas coutume …
Il faut soigneusement dégager l’entrée, obstruée par des ronces et des arbustes. Finalement, les avant-bras griffés malgré la veste, je rentre presque en rampant dans le corridor d’accès, un peu long mais droit.
La salle au bout est classique, presque ronde avec des traces de burin sur les parois, assez haute pour s’y tenir debout en se courbant un peu. L’air est frais et sec, très agréable en venant du dehors. Sur un côté court une fissure : la disparition annoncée de la grotte …
C’est un endroit bien agréable malgré quelques moustiques bienheureux. Hormi eux, pas de trace de passage d’animaux, comme souvent.
Après avoir fait provision de fraîcheur, je ressors explorer l’affleurement de rocher dans lequel est enchâssée la grotte. C’est un îlot de grès au milieu d’un champ. Quelques tessons de poterie surnagent au-dessus des sillons. À l’autre extrémité du bloc de pierre, un arbre à l’ample ramure abrite les odeurs fauves d’un renard. Le soleil est sans pitié, sur ces infimes traces de vie.