Migrations d’oiseaux sauvages : premiers vols

Dans la série Il y a tout juste 10 ans – Archive Québec, 6 septembre 2009.

Fin de journée, la lumière décline avec la disparition de l’été. En revenant du lac, il y a toujours cette traversée de Roberval qui est un peu longue. Mais parfois, un petit quelque chose vient adoucir la route. Une dernière douceur pour bien achever la sortie.

Dimanche soir, un peu avant la tombée de la nuit, un vol de canards sauvages survole la plaine. Ils étaient douze, plumage marron tendre, le bec en avant, en formation en V, à traverser mon ciel.

Vers quels champs accueillants, quel Sud moins glacé que le Nord d’où ils arrivent ?

Officiellement, l’automne est arrivé, et bientôt les plans d’eau vont se couvrir du duvet blanc des oies sauvages ou de bernaches du Canada. Tous ces migrateurs bruyants vont envahir les champs pour se gaver d’herbes et de céréales.

Souvent, je vais regarder vers le haut au son de leurs encouragements camarades et m’envoler en pensée un instant avec eux.

Puis rester là tout une demi-année à attendre leur retour, confortablement blottie dans le confort hivernal du Nord.

À guetter les premiers cris, à me souvenir des nuées blanches qui évoquent la blancheur plus froide …