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Cha(t)mion : le projet

Posted in Espagne, France, montagnes, and Voyages

Aux origines du projet Cha(t)mion

Fin 2019, mon nouvel emploi tout en télétravail me plait. Après quelques mois de formation, je prends vraiment mes marques, et à l’occasion d’un voyage dans le sud de l’Espagne pour célébrer le changement d’année, je teste effectivement le travail hors de la maison. Ça me convient bien.

Rien ne s’oppose alors à la perspective de voyages plus fréquents, voire plus longs. Les arbres chargés de fruits colorés au coeur de l’hiver, la douceur des températures en bord de mer, le soleil qui brille dans un ciel d’un bleu très pur, tout cela vient s’imprimer dans mon souvenir, formant une toile de fond permanente à de nouveaux projets possibles.

Je me demande si l’Italie me plairait autant en cette saison. Je fais la liste de tous les endroits que je souhaiterais visiter prochainement. Des grands sites archéologiques aux criques cachées, des maisons amies aux hautes vallées reculées. Il faudrait pouvoir limiter les frais d’hôtels, donc dormir dans mon véhicule. Mais celui que j’utilise alors connaît de sérieux problèmes de boîte de vitesse. C’est bien dommage car je peux dormir dedans, en théorie. Mais je ne vais pas investir du temps et de l’argent à équiper une voiture qui n’est pas fiable. Ce serait de toute façon trop inconfortable pour le chat.
L’idée d’un fourgon aménagé commence à se frayer un chemin.

Deux séjours en station de ski enracinent davantage le projet. De longues discussions avec des amis propriétaires de fourgons me permettent d’affiner les contours du rêve qui perd peu à peu de son caractère flou. Le fourgon se précise: ce sera un Fiat Ducato, et on pourra s’y tenir debout sans avoir à pencher la tête.

Un projet mis en dormance pour cause de confinement

Puis le monde fait un drôle de salto arrière. Le confinement précoce en Espagne nous coupe les ailes et me trouve en Aragon, dans l’appartement de Huesca, à regarder le printemps depuis le balcon. Pas de cueillettes de plantes médicinales cette saison, plus de séjour au ski car les stations ont fermé en avance, pas de promenades dans le désert ni de randonnées dans les montagnes proches. Pas non plus de repérages de fourgon, puisque les déplacements sont interdits, le marché est paralysé. Le monde continue à tourner. Des gens meurent. Dans tout ça, le chat est ravi d’une cohabitation 24 heures sur 24. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Puis la roue tourne, les portes vers l’extérieur se rouvrent timidement, puis les frontières. Je fonce en Sierra de Guara à la première occasion, pour y découvrir des lieux familiers très différents, délicieusement silencieux et sauvages. Le désert est déjà trop chaud pour en profiter beaucoup. Il faudra laisser passer la belle saison. Premier passage de frontière, dans une atmosphère d’incertitude des deux côtés. Je cherche LE fourgon dans les deux pays. Pas trop de succès pour le moment.

L’été se passe dans mes montagnes préférées, tout près de la maison, au fond des canyons ou à explorer les plateaux abandonnés. Sites d’escalade et vasques d’eau aux couleurs irréelles. Premières nuits dans la voiture, en campements de fortune, à admirer les étoiles et se réveiller sous le soleil déjà vite chaud. Les odeurs de garrigue à l’aube, la vie en plein air dans des journées sans fin. On en oublie presque les masques, on se tient à l’écart des villes autant que possible. On fait des plans, si jamais tout doit recommencer. L’un partira dans le Sud, l’autre ira se perdre dans les montagnes. Quant à moi, je passerai la frontière pour aller chercher l’air salin et la nature bretonne.

Je visite des fourgons aménagés, écoute leurs habitants me conter leurs histoires, leurs projets, les avantages de telle ou telle solution. Le rêve prend forme. Mais l’été a passé et je n’ai toujours pas trouvé la perle rare. Toutefois, je commence à savoir ce que je veux et ce qu’il me faudrait.

Un cha(t)mion virtuel qui prend forme

  • Je reste sur le Fiat Ducato
  • la taille : ce sera un L2H2, le fourgon moyen
  • l’âge : pas plus de 13 ans, et moins de 200 000 km
  • un aménagement fixe : je le ferai homologuer pour être en règle et voyager sans souci
  • une bonne isolation, surtout pour ne pas avoir trop chaud en été (pas de chat cuit, merci) et aussi pour pouvoir passer confortablement quelques jours en station de ski en hiver
  • un lit fixe pour ne pas avoir à le déplier chaque soir (expérience de ma vie étudiante)
  • une table et des sièges confortables pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions
  • un vrai frigo pour vivre bien en été dans le sud quel qu’il soit
  • un chauffage pour pouvoir utiliser le fourgon toute l’année
  • une cuisine classique, d’autant plus importante quand les cafés et restaurants sont fermés ou absents, pour profiter d’une salade raffraichissante en été ou d’une bonne soupe chaude en hiver
  • des toilettes, pour ne pas avoir à sortir en pleine nuit et pour survivre aux thés du matin
  • la possibilité de pouvoir me doucher en intérieur, donc un chauffe-eau
  • et évidemment une semi-autonomie électrique, pour pouvoir brancher mon ordinateur et faire fonctionner le frigo, les lumières etc

En Octobre, je commence à ressentir une urgence, car de gros travaux sont annoncés dans mon immeuble. Je n’imagine pas travailler durant 3 mois dans des bruits de chantiers, ni de travailler en bibliothèque en portant un masque. Le fourgon aménagé, dont je pensais idéalement disposer pour la fin de l’été, devient relativement urgent.

Au moins, le projet a maintenant pris forme. Il ne reste plus qu’à le réaliser!

2 Comments

  1. Olivia
    Olivia

    Adoro tu manera de saber vivir 😍 sigue así !!!

    25 novembre 2020
    |Reply

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