Last updated on 1 novembre 2023
Avant de quitter la région de Cadix, une dernière visite s’imposait, à la ville voisine de Jerez de la Frontera. Située un peu en retrait dans l’intérieur des terres, au milieu des vignobles, sur la route de Séville, c’est une ville chargée d’histoire et dont le coeur est à la fois familier et dépaysant, attendu et surprenant.
Y ayant passé une seule journée l’an passé, cela s’était avéré insuffisant. De retour donc, pour à nouveau profiter du hammam, pour une promenade et un déjeuner en terrasse dans le centre piétonnier, mais également pour visiter le château et … acheter du Xérès, bien entendu !
Le château mérite absolument la visite pour les différentes couches d’histoires qui le composent, de la grandeur maure aux luttes intestines espagnoles, mais également pour la part de rêve fournie par les jardins et leur système d’irrigation, par la petite mosquée et les restes du hammam, par la présence majestueuse des tours et la vue sur la ville depuis le haut des remparts, par l’ingéniosité de l’architecture défensive, entre autres.
Une promenade comme dans un labyrinthe, de petites cours en espaces ouverts, de recoins dans les tours aux citernes oubliées, c’est une balade dans l’histoire, avec ses moments héroïques et ses lamentables errances aussi parfois.
Le hammam de la ville évoque l’une des merveilles de la culture maure, reprenant la tradition des bains romains, offrant un cadre feutré et calmant avec ses trois bassins d’eau froide (très), tiède et chaude, sous des voûtes de pierre claire et dans un éclairage tamisé en contraste avec la lumière vive du dehors.
Parfums d’encens et d’orange, deux heures hors du temps et du monde. Ressourçant et raffraîchissant.
Le centre historique de la ville est charmant, avant tout en cette saison par l’odeur omniprésente des agrumes en fleurs, car les tilleuls ou maronniers des avenues et des places françaises sont ici remplacés par des orangers ou mandariniers, offrant leur ombre dense aux rues et aux parcs.
S’y ajoutent quelques recoins de terrasses couvertes par des draps tendus d’un côté à l’autre de la ruelle, des passages si étroits qu’on hésite à y pénétrer, certainement d’une fraîcheur appréciable dans la fournaise de l’été.
Enfin, avant de quitter la ville pour cette année, une halte dans les chais de la coopérative locale permet de goûter Xérès, Sherry et Fine, les délicieuses spécialités locales (très) alccolisées, et d’en faire provision grâce aux soutes spacieuses du cha(t)mion.
Au revoir Puerto Sherry, au revoir Xérès. D’autres cieux nous appellent, dans une longue migration qui nous ramènera sans doute, à nouveau sur vos terres.
Pour suivre ce voyage sur la carte, cliquez sur voyage en Espagne 2023 : point I.
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