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En train dans la Chine du Sud

Posted in Chine, and Voyages

Last updated on 12 septembre 2019

Dans la série Voyage en Chine du sud, archive inédite de juillet 2011.

Prendre des billets de train est en soi déjà une aventure, par chance j’avais de l’aide. Passons sur le coup du guichet qui ferme pour les 30 minutes de pause déjeuner, juste quand c’est mon tour après 30 minutes de queue … Cela me rappelle le comique absurde du bureau de tri de la poste à Istanbul. Heureusement que j’ai un peu d’expérience avec les administrations ubuesques. Faisons donc le pied de grue durant une demi heure, c’est après tout une situation que je ne vivrai qu’une fois dans ma vie (dussé-je faire le trajet à vélo la prochaine fois).

Avant le départ, il faut passer de nombreux contrôles, présenter passeport, passer le bagage au détecteur de contrebande de panda, et j’en passe. Au-delà, la salle d’attente est très propre (pour ne pas dire aseptisée), fonctionnelle et bien organisée, même une étrangère illettrée s’y retrouve sans difficulté.

Dans le train me voici bien installée dans un carré autour d’une table, type TGV. Le paysage défile, et je découvre la campagne chinoise, ses champs innondés, ses potagers, ses décharges. Mes yeux s’emplissent de rizières et de buffles, de hérons et de montagnes.

Les voisins de table, un  gentil couple de la campagne, me nourrissent de concombres, de trucs salés et de trucs épicés, sortis de bocaux de verre. Aucune idée de ce que c’est,  de depuis combien de temps ça se promène en train, mais à ma grande surprise je ne serai pas malade les jours suivants.

De toute façon, je n’avais pas vraiment le choix : ils étaient adorables, déterminés à me sauver de l’inanition (pourtant, je dois avoir suffisamment de réserves de graisse pour survivre à un confortable voyage de … deux heures) et surtout, je n’ai pas les mots pour refuser poliment ni pour protester. D’ailleurs, ils avaient tout prévu et quand j’ai tenté d’esquisser un refus sous le fallacieux prétexte de n’avoir pas de baguettes, hop, ils m’ont offert une paire sous emballage scellé des précieux ustensiles. Dès lors, je n’avais plus d’arguments … et puis, ce je ne sais quoi était, il faut le reconnaitre, délicieux.

Deux heures et des poussières plus tard, je débarque a Zhaoqing. Cela ne vous dit rien ? C’est bien naturel, il semblerait que personne ne connaisse ni veuille connaître …

Aventure, me voici !

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